Le marché immobilier espagnol est devenu le centre de l’enquête sur l’affaire de blanchiment d’argent liée à la mort de l’avocat russe Sergueï Magnitski. Une partie des 230 millions de dollars au cœur du projet, qui a débuté en Russie et a ensuite transité par des comptes bancaires dans d’autres pays européens, a finalement été injectée dans l’immobilier espagnol, ont écrit les procureurs dans une plainte déposée devant un tribunal de Madrid.
Les autorités espagnoles ont allégué que depuis 2008, un réseau de blanchiment d’argent a acheminé 35 millions d’euros sur des comptes bancaires en Moldavie, en Lituanie et en Ukraine. Les fonds se sont retrouvés en Estonie avant d’être finalement envoyés en Espagne pour acheter diverses propriétés.
Un investissement important
Une partie de l’argent a été investie dans l’immobilier espagnol. Plus de 65 personnes en Estonie ont reçu 10 millions d’euros des 35 millions d’euros faisant l’objet de l’enquête et ont transféré les fonds nécessaires à l’acquisition de propriétés en Espagne.
Ci-dessous une vidéo en anglais relatant cette fraude :
Une société basée dans les îles Vierges britanniques a transféré 5,1 millions d’euros entre 2008 et 2009 sur un compte bancaire espagnol pour un prêt à l’achat de biens immobiliers. Les 230 millions d’euros au cœur de la fraude sont connus sous le nom d’argent Magnitski.
Une affaire qui a fait le buzz
Les 230 millions de dollars auraient provenu des impôts payés par la société d’investissement Browder, Hermitage Capital, au gouvernement russe. Ils ont ensuite été détournés par des responsables russes. Le Congrès a adopté la loi Magnitsky en 2012 pour permettre aux Etats-Unis de sanctionner les responsables présumés.
Les autorités américaines, espagnoles et européennes continuent leur enquête sur cette affaire. A New York, la société immobilière Prevezon Holdings a été accusée de blanchiment de fonds provenant de l’argent Magnitski et un avocat a récemment été inculpé dans cette affaire.